L’enfance heureuse de Chrystèle
en apparence …
A 40 ans : 40 kilos pour 1m66
En janvier 2024 : hospitalisée car je ne pèse plus que 36 kilos
Depuis des années je refuse de parler de me dire « anorexique » car je ne me sens pas comme toutes ces JF qui souhaitent rester en sous poids. J’ai conscience de ma maigreur mais impossible de manger dans des quantités normales. Pour la boisson c’est pareil.
Je suis déshydratée en permanence.
De février 2024 à juin 2025 : 5 mois de sonde naso gastrique (pour une nutrition entérale)
En parallèle je m’alimente par moi-même et j’ai 2 séances de kiné par semaine de renforcement musculaire.
Je suis TRES motivée pour ne « plus jamais vivre ça ».
Je poursuis mes entretiens psy avec un thérapeute en hypnose Ericksonienne.
Je passe de 36 kilos à 48 kilos en juin : la sonde peut m’être retirée
Juillet / août 2024
Comme chaque été je perds du poids mais 1 seul kilo !
Et dès la rentrée je retrouve plus d’appétit
Un nouveau corps et une sortie d’amnésie traumatique
Petit à petit avec de plus en plus d’appétit, je parviens à obtenir un poids conforme à mon IMC : 51 kilos.
Et ça ne s’arrête pas là ! Et ce, sans véritable effort …
Ce samedi 8 mars, journée internationale de la femme, je pèse 55 kilos ! C’est le poids que ma balance affichait quand j’avais 23 ans ….
Le Mardi 4 mars, j’ai été opérée pour finir de me « réparer » de mon passé (lifting mammaire).
A 56 ans, j’ai réussi à « ouvrir les yeux » sur mon vécu traumatique et à oser le révéler sans (trop) de honte, parce que je pardonne aux personnes qui m’ont fait du mal de manière involontaire. Mais je refuse de conserver ce lourd secret pour les protéger car le silence est ce qui maintient les victimes d’inceste ou d’incestuel dans le déni et la non réparation de leur traumatisme d’enfance.
Les temps changent
Il est temps d’oser parler .. et surtout d’oser écouter et croire les victimes
Avec les affaires des « viols de Mazan » et « le Scarnec », la honte doit changer de camp.
Mon but n’est pas de faire du mal mais d’arrêter de protéger l’omerta familiale
Mes trauma ont été jusqu’à me faire déclencher une phobie sociale (de mes 24 à 30 ans), une SEP (apparue à partir de mes 12 ans mais reconnue qu’à mes 38 ans) et des TCA (depuis l’adolescence).
A 56 ans, j’ai décidé de me former pour aider les victimes de traumatismes du même type, ainsi que de leur proposer l’art comme outil de résilience, et en particulier l’aquarelle et les pigments de couleurs « magiques » que sont les « brusho ».
A suivre …